Les Sentinelles dans le Finistère
Le lecteur quitte les falaises de la Pointe du Raz pour rejoindre le bois des Korrigans, pousse la porte d’une faïencerie à Quimper et embarque à Loctudy pour une traversée de la mer d’Iroise en bateau de pêche qui le mènera à la Baie des Trépassés, à deux pas de son point de départ !
1 > La Pointe du Raz
> Notre Dame des Naufragés
2 > Le bois des Korrigans
3 > Quimper
4 > Bénodet
> Loctudy
5 > La Baie des Trépassés
La Pointe du Raz
Le bout du bout de la terre
Tout au bout de la bretagne, à l'extrême Ouest du Finistère, sur la commune de Plogoff, se trouve La Pointe du Raz. C'est un cap constitué de roches granitiques baignant dans la mer d’Iroise. Avec l’île de Sein, la Pointe du Raz forme un détroit qui provoque des courants rapides et violents.
Ce sont justement ces courants qui lui ont donné son nom. En norrois, une langue scandinave, raz signifie rapide. Des falaises abruptes – plus de 70 mètres d'à-pic –, offrent un magnifique panorama sur le Raz de Sein, le phare de la Vieille et, au loin, le phare Ar Men. Ce point de vue exceptionnel est de notoriété internationale. C’est pour préserver tout le charme et la valeur de ce lieu hautement touristique qu'une opération de protection environnementale a été entreprise entre 1996 et 2000. Un syndicat mixte pour l’aménagement et la protection de la Pointe du Raz et du Cap Sizun a été créé pour assurer la protection et la gestion du site.
Pour en savoir plus
www.la-pointe-du-raz.com
www.plogoff-pointeduraz.com
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Notre Dame des Naufragés
Une sculpture face à la mer
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Le bois des Korrigans
Korrigans vs Homo Sapiens
Le bois des Korrigans est situé sur la commune de Pluguffan, tout près de Quimper. De nombreux monuments préhistoriques prouvent que ce territoire est habité depuis le néolithique, et le dolmen du bois des Korrigans aurait été érigé il y a environ 6 000 ans.
Il s’agirait en fait d’une chambre de sépulture. On ne saura jamais si les Korrigans y sont pour quelque chose, mais les paléontologues supposent que les dolmens étaient des tombes collectives et réutilisables – un peu comme nos caveaux d’aujourd’hui. En tout cas, ces constructions recèlent encore beaucoup de mystères. En effet, certaines d’entre elles n’ont livré aucun reste humain ! Il n’est donc pas certain que tous les dolmens aient été des sépultures.
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Quimper
La capitale de la Cornouaille
Photo © quimper-tourisme.com, DR
Quimper est aujourd’hui le chef-lieu du département du Finistère. Elle est également la capitale traditionnelle de la Cornouaille. La ville est traversée par l’Odet, un fleuve qui prend sa source sur les versants Sud des Montagnes Noires. Grâce à la qualité de son patrimoine architectural, Quimper est labélisée Ville d’Art et d’Histoire.
L'histoire de Quimper est très ancienne. Des fouilles archéologiques ont apporté la confirmation d’un peuplement important de l’endroit bien avant la conquête romaine. Des vestiges d’une agglomération gallo-romaine ont été également mis à jour. La première apparition de Quimper dans les textes date du Moyen-Âge. C’est à cette période que la cité connut un véritable essor. L’architecture moyenâgeuse toujours présente dans le vieux quartier en constitue un témoignage magnifique.
Les légendes participent également à la construction historique de la cité. Ainsi, le mythe attribue la fondation de la ville à Gradlon, roi de la cité d’Ys, qui en aurait fait la ville principale de son royaume après l'engloutissement d'Ys dans les flots.
La richesse de son histoire, le dynamisme de son industrie traditionnelle comme la faïence, la beauté de ses rues anciennes, font de Quimper une grande ville touristique.
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Bénodet
Une vraie tête d'Odet !
Bénodet est une station balnéaire classée dont le nom vient de Penn Odet qui signifie « la tête de l’Odet ». En effet, la ville est située à l'embouchure du fleuve Odet, en bordure de l’Océan Atlantique, au sud du Finistère. Sa situation géographique, un estuaire au fond d’une baie abritée, lui a été profitable.
Au Moyen-Âge, ce site exceptionnel permettait à la cité de servir d’avant-port commercial à Quimper. L’arrivée du chemin de fer à Quimper sous le Second Empire (deuxième moitié du XIXe siècle), a favorisé le développement d’un tourisme élégant, adepte des bains de mer. À la fin du XIXe siècle, sont organisées les premières manifestations nautiques. Très vite, la baie de Bénodet devient un lieu de rendez-vous des yachtmen. Aujourd’hui, son port de plaisance, tout comme ses plages ou la richesse de son patrimoine architectural, lui confèrent une belle réputation.
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Loctudy
Du poisson, des patates, et un peu de missel
Photo © blog.culture-bretagne.org, DR
Loctudy est la contraction de Locus-tudy signifiant « lieu consacré » ou « lieu monastique de Tudy ». Tudy était un moine venu de Grande Bretagne. Vers l’an 450, il aurait édifié un monastère à Enez-Tudy. Mais c'est avec l’implantation d’une importante communauté religieuse, au XIe siècle, qui y édifia une église abbatiale, que le développement de la ville prit un tournant important.
Au XIXe siècle, le maraîchage, essentiellement la culture de la pomme de terre, apporte une relative prospérité. Il faudra encore attendre le milieu du XXe siècle, après la seconde guerre mondiale, pour que les activités maritimes se développent à un rythme effrené. Très rapidement, Loctudy devient l’un des plus grands ports du pays bigouden et, parallèlement, le tourisme se développe tellement qu'il nécessite la construction d’un port de plaisance en 1990. Aujourd’hui, la principale pêche est celle de la langoustine baptisée la Demoiselle de Loctudy. La beauté encore sauvage du littoral de Loctudy et son patrimoine architectural exceptionnel attirent chaque année de nombreux touristes.
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La Baie des Trépassés
Rien à voir avec un cimetière !
Enserrée entre la Pointe du Raz, au Sud, et la Pointe du Van, au Nord, La Baie des Trépassés fait partie du réseau des Grands Sites de France. L’origine de son nom surprenant est incertaine, toutefois, l’hypothèse la plus probable est une erreur de traduction.
Mais l’activité maritime et la pêche côtière particulièrement périlleuse en Raz de Sein, ont alimenté la légende populaire. Ainsi, selon elle, lorsqu’un bateau sombrait au large, les courants violents et les vents dominants repoussaient les corps des marins naufragés sur la plage.
Aujourd’hui, les vents présents tout au long de l’année, ainsi que les houles d’Ouest et de Nord-Ouest, font de cette plage un spot de surf réputé dans toute la Bretagne... une tuerie !