Les Sentinelles en Ardèche
Le lecteur débute l’histoire à Casteljau, au pied des Cévènnes ardéchoises, traverse le bois de Païolive, admire les fresques de la grotte Chauvet, passe sous le Pont d’Arc avant de descendre des Gorges de l’Ardèche déchaînées, pour arriver enfin à la Maladrerie des Templiers.
1 > Casteljau
2 > Le bois de Païolive
3 > La grotte Chauvet
4 > Le Pont d'Arc
5 > Les Gorges de l'Ardèche
6 > La Maladrerie des Templiers
Casteljau
Le développement durable d'un château du XIIIe siècle
Photo © ardeche.com, DR
Situé aux portes du Parc national des Cévennes et au bord du bois de Païolive, le château de Casteljau (XIIIe siècle, commune de Berrias-et-Casteljau, Ardèche) domine la presqu'île formée par le méandre du Chassezac « L'éperon barré ».
Tombé presque en ruine, le château fut restauré en 1969 pour être transformé en club de vacances. Ce fut un pari architectural original qui consistait à construire 94 logements de vacances en harmonie avec l’imposante bâtisse médiévale. Les trois architectes retenus furent Michel Andrault, Pierre Parat et Michel Vincent. On doit aux deux premiers la faculté des Lettres et des Sciences de Tolbiac (1973, aujourd'hui centre Pierre-Mendès-France de l'université Paris 1), et le Palais Omnisport de Paris-Bercy (1979-1984) !
Pour en savoir plus
> Retour en haut de page
Le bois de Païolive
Une forêt mystérieuse
Photo © ardeche.com, DR
Le bois de Païolive est l’une des plus anciennes forêts de l’Ardèche, poussée sur un massif calcaire d’environ 150 millions d'années. Il se situe à l'extrême sud du département, au pied des Cévennes. C’est un labyrinthe de rochers aux formes étranges.
Des chênes verts et blancs s’insinuent dans ces lapiaz, résultat de l’érosion de la roche par la pluie, la neige et la glace. Le bois de Païolive s'étend sur les communes des Vans, de Banne, de Berrias-et-Casteljau, et le Chassezac y a creusé des gorges admirables. Les habitants l'appellent le bois des fades, le bois des fées, et ils ont une histoire pour chacune des falaises, arcs ou tours qui composent ce fantastique décor. De nombreux sentiers permettent d’en apprécier l’exceptionnelle biodiversité qui en fait un site protégé depuis 1934.
Pour en savoir plus
www.ardeche.com
www.berrias-et-casteljau.fr
> Retour en haut de page
La grotte Chauvet
36 000 ans d'histoire
Photo © prehistoireardeche.com, DR
Parmi les nombreuses grottes ornées de l’Ardèche, la plus célèbre est sans aucun doute la grotte Chauvet Pont-d’Arc. Elle creuse ses galeries sur plus de 400 m et pas moins de 425 animaux, la plupart dangereux, y sont représentés avec une qualité artistique surprenante.
La grotte Chauvet Pont-d'Arc a été découverte en 1994 par trois spéléologues amateurs : Jean-Marie Chauvet, Eliette Brunel et Christian Hillaire. Située dans le cirque d'Estre, un méandre abandonné de la rivière Ardèche suite à la formation du Pont d'Arc, c’est la grotte ornée la plus ancienne actuellement connue au monde (36 000 ans). Protégées par un éboulis pendant 20 000 ans, les représentations pariétales sont dans un état de conservation tellement exceptionnel que la grotte fut immédiatement fermée au public pour éviter toute dégradation, comme celles survenues à Lascaux. Heureusement, un fac similé baptisé "Caverne du Pont d'Arc" fut inauguré le 10 avril 2015. C'est la plus grande réplique de grotte jamais réalisée, elle a ouvert ses portes au public le 25 avril 2015. On y attendait 350 000 visiteurs par an... plus de 600 0000 se sont présentés dès la première année !
La grotte Chauvet Pont-d’Arc est inscrite comme bien culturel sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis juin 2014 pour sa valeur universelle exceptionnelle.
Réplique de la grotte. Photo © lacavernedupontdarc.fr, DR
Pour en savoir plus
> Sur la réplique de la grotte : www.cavernedupontdarc.fr
> Retour en haut de page
Le Pont d'Arc
Une porte ouverte sur les Gorges de l'Ardèche
Photo © ardeche.couleur-de-france.fr, DR
Le célèbre Pont d'Arc est un pont naturel creusé dans la roche par la rivière Ardèche qui le contournait jusqu’alors par le cirque d’Estre. C'est un endroit réputé des canoéistes, il représente la porte majestueuse des Gorges de l’Ardèche.
Haute de 54 m, longue de 60, cette arche enjambe la rivière à 5 km de la ville de Vallon-Pont-d’Arc à laquelle elle a donné son nom. Elle a longtemps été l’un des seuls moyens de traverser la rivière au sec. Au XVIIe siècle, une route y passait, et un fort la surplombait. Le passage était totalement aménagé, et son péage profitait au seigneur de Vallon. En 1629, Richelieu fit détruire tous ces aménagements dont rien ne reste aujourd’hui. À la fin du XVIIe siècle, un nouveau projet de route passant par l’arche fut abandonné pour un pont suspendu entre Vallon et Salavas. Le Pont d'Arc est une curiosité géologique unique, le seul cas en France d'arche de pierre surplombant une rivière encore en activité. Le site de Pont d’Arc est le deuxième site classé le plus fréquenté de Rhône-Alpes, juste après le Mont Blanc. Il est également l’écrin naturel de la grotte Chauvet Pont-d’Arc.
Pour en savoir plus
> Retour en haut de page
Les Gorges de l'Ardèche
Rando : top / canoë : top / skate : zéro !
Photo © Le Dauphiné Libéré / Fabrice Hebrard, DR
Les Gorges de l’Ardèche sont formées des nombreux méandres creusés par la rivière dans un plateau calcaire percé d’abondantes cavités et de plusieurs kilomètres de rivières souterraines. Elles sont en partie protégées par la Réserve naturelle nationale créée en 1980.
Connu de l’homme depuis la préhistoire, le site exceptionnel des Gorges de l'Ardèche héberge plus d'un millier d'espèces végétales et une grande diversité de milieux naturels et d'espèces animales, dont certaines sont rares comme le faucon pèlerin ou le castor d'Europe. Sur plus de 22 kilomètres, la rivière Ardèche y serpente, encaissée entre des versants boisés, dominés par la chênaie verte, et des falaises calcaires hautes de plus de 250 mètres. Les kayaks et les canoës s’y pressent sans réel danger en été, mais les rares crues d’automne, extrêmement violentes, en interdisent toute descente. En effet, par endroits le débit de la rivière peut passer en quelques heures d'une poignée de mètres cubes à plus de 7 000 mètres cubes par seconde !
Pour en savoir plus
> Retour en haut de page
La Maladrerie des Templiers
Un site de légende, oui, mais laquelle ?
Photo © Le Dauphiné Libéré, DR
La Maladrerie des Templiers est un endroit plein de mystères. Dominant la rivière Ardèche, au centre du cirque de la Madeleine, à cinq kilomètres du premier village, Bidon, sur l’autre rive, on n’y accède qu’après une heure de randonnée.
La Maladrerie des Templiers est l’un des principaux sites patrimoniaux de la Réserve naturelle nationale des Gorges de l’Ardèche. La légende assure qu’elle fut bâtie au XIIe siècle par les chevaliers du Temple pour accueillir des lépreux. Mais de 2012 à 2015, des fouilles archéologiques ont établi que l’endroit était occupé dès l’Antiquité. Les restes d’un pressoir, antérieurs à ceux de la chapelle romane, révèlent une première utilisation laïque de l’endroit.
Ces campagnes de fouilles ont fini par dévoiler qu'il ne s'agissait en aucun cas d'une Maladrerie mais plutôt d'un lieu de pèlerinage, comme le suggèrent les vestiges et anciennes constructions révélés durant ces quatre ans (église "primitive", petite plaque en émail du Limousin, dalle funéraire médiévale sculptée d’une croix en relief, etc.).
Pourtant, même si plus rien ne semble attester que les Templiers y aient jamais vécu, il est fort probable que le mythe plane encore longtemps sur ce site.
Pour en savoir plus
Plateforme technique archéologique Terrae (blog universitaire Toulouse 2)
> Retour en haut de page
